
Photo © Marc Larcher
Pour un artiste français, mon parcours peut paraître atypique aux yeux de certains du fait de sa diversité.
En effet, j’entre à l’Opéra de Paris à l’âge de 8 ans et j’y apprends la danse classique durant sept années magnifiques, intenses, passionnées ! Mais, de taille insuffisante pour une carrière souhaitée au plus haut niveau, je m’oriente vers la comédie qui vient de me sourire en la personne de Jean Anouilh à qui je dois mes débuts d’acteur de théâtre ! J’ai 16 ans, je joue au théâtre sous sa direction et je suis un des protagonistes d’un important feuilleton télévisé (phare pour l’époque, mais un peu désuet aujourd’hui …).
Et tout s’enchaîne : théâtre, dramatiques pour la télévision, publicités, photos et j’en passe ! …
Puis, Robert Manuel, rencontré sur le plateau du Théâtre du Palais-Royal (j’aurai le bonheur de le mettre en scène quelques années plus tard), me propose d’intégrer la troupe de ce chef-d’oeuvre qu’est Un violon sur le toit et me voilà chanteur sur la scène du Théâtre Marigny !
Suivront plusieurs retrouvailles avec Jean Anouilh, des comédies musicales, quelques aventures de Café-Théâtre, jusqu’au choc Britannicus – ma toute première mise en scène – où j’ose aborder la tragédie en y interprétant Néron ! Une folie ! Un dépassement de soi-même ! … Et un beau succès !
Et j’en viens à ce qui est “ma très grande chance” : Les brigands d’Offenbach à Radio France en version concert avec un rôle en or : Le Caissier (merci Marc Gilles) qui me mène tout droit au Théâtre des Champs-Élysées où Jérôme Savary met en scène La Périchole d’Offenbach ! Une belle entrée dans l’univers lyrique que je ne quitterai plus !
J’y fréquente aujourd’hui avec bonheur les scènes les plus prestigieuses et je remercie ici leurs directeurs pour la confiance qu’ils m’accordent depuis déjà tant d’années …