L’Opéra de Marseille, maître d’oeuvre es’ qualité, n’a pas lésiné: dans la fosse les musiciens du “Philarmonique” s’en donnent à trilles et galops (...)
Encore fallait-il qu’un deus ex machina eût pour cette opérette les yeux de l’amour. Et de l’humour : Bernard Pisani n’y est pas allé par quatre chemins.
Opérette oui, mais encore plus comédie musicale, entendez que les tics si souvent complaisamment colportés ont été délicieusement laissés au vestiaire.
En prime, des trouvailles à la douzaine ! (...)
Jean-Yves Berteloot (comédien nommé aux récents Césars catégorie “meilleur espoir” et si souvent omniprésent cathodiquement) reprend le triple rôle créé par Pierre Fresnay, celui de la dynastie amoureuse des Chalencey (...)
"Elle joue avec une sensibilité pleine de tact…
Jamais sa voix souple n’a trouvé pour gagner les coeurs des accents aussi simples ni aussi purs… Pas une outrance, pas un effet appuyé : tout cela est d’un naturel absolu.
C’est une réussite."
Reynaldo Hahn ne m’en voudra pas de lui emprunter ce qu’il écrivit dans “Le Figaro” le 28 avril 1937 à propos d’Yvonne Printemps.
Ces lignes, le célèbre compositeur et néanmoins critique avisé aurait pu les écrire, hier soir, à l’issue de la représentation de TROIS VALSES en les adressant à Jeane Manson (...)
Nous aimons ces TROIS VALSES enfin dépoussiérées et combien si humoristiquement grisantes.
“Formidable”, même si comme en 1867 il n’y a plus personne de ce temps-là.
Même s’il n’y a plus personne qui en 1937 a entendu la créatrice du rôle: oui, formidable et combien irrésistibles Jeane Manson et ses partenaires (...)
Et c’est un “fou chantant” Bernard Pisani qui, rafraîchissant l’opérette pour lui redonner ses notes de noblesse de comédie musicale, permet d’applaudir ces TROIS VALSES.
- Edmée Santy - LE PROVENÇAL
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