Ce spectacle fût créé dans le Grand Foyer du public de l’Opéra-Comique avant une tournée Nationale ainsi que dans plusieurs Maisons d’Opéra et quelques reprises parisiennes : Auditorium Saint-Germain des Prés, Théâtre Mouffetard, Lucernaire.
Bernard Pisani chanteur
Tessiture : Baryton Martin
Chant : Lyrique
TOUTE LA MUSIQUE ! présenté à Cannes au Palais des Festivals
Un récital rare.
Dans l’écrin du Théâtre Debussy - plein - un artiste seul en scène, Bernard Pisani.“Habitué” des hauts-plateaux de l’Opéra-Comique ou du Grand-Théâtre de Genève, il s’est lancé un défi: sans costumes, sans accessoires, sans “effets”, avec puis sans micro, mélanger les genres du spectacle musical de la chanson à l’opéra-bouffe, de la mélodie au music-hall (...)
Cette promenade “à travers chants”, placée sous le signe de l’émotion, de l’esprit, de la fantaisie et du clacissisme a intrigué d’abord, séduit, surpris, captivé enfin.
Humour dans le geste,le mouvement et le style vocal, Bernard Pisani s’est promené avec élégance et naturel dans le répertoire de Trenet, des Frères Jacques de Damia et de Piaf.
Musicien comme la musique, sachant qu’il y a une ligne rigoureuse même dans l’alternance, il a basculé d’un univers à un autre sans violence, a fait redécouvrir les compositions du tournant du siècle et a amené des “climats” avec une science vocale qui en a étonné plus d’un.
Parti, en mélodies, depuis la beauté intime des Berceaux de Fauré, il a terminé sur un Poulenc très élevé pour amener des airs d’opéras-bouffe d’Offenbach et de Chabrier pour terminer par “L’Homme de la Mancha”. Bien dans sa voix de baryton-Martin aux inflexions graves et aux aigus de ténor léger, bien dans ses cordes.
Distillant de sa somptueuse diction les textes de nos poètes qui illustrent les mélodies.
Un éclectisme de bon ton et de bon goût.
Comme on disait en leur temps, il nous a fait vivre, dans le nôtre, une “heure exquise”...
- Aurore Busser - NICE-MATIN
Bernard Pisani sait tout faire : chanter, jouer, danser.
Bernard Pisani est à l’aise dans tous les genres.
La chanson, la belle chanson française à coloration sentimentale, la mélodie classique, la comédie musicale, l’opérette.
Il nous en administre la preuve dans un spectacle agréable, un parcours d’une heure trente, qui passe par le music-hall, l’opéra bouffe, les mélodies de Gabriel Fauré ou Francis Poulenc. Dans le foyer du bel opéra Favart, parmi les ors et les peintures d’un autre temps, une petite salle a été aménagée, un petit écrin chaleureux qui convient parfaitement au genre.
Pisani a la puissance, la maîtrise technique, une large palette (...) Et il est irrésistible dans Offenbach.
- Armelle Héliot - LE QUOTIDIEN DE PARIS
BERNARD PISANI OU LA RELIGION DU SPECTACLE
Petites tables, lumières tamisées, vin léger à l’Espace des Arts.
Du cabaret, du vrai, fort et sans concession.
Grand charme et grand métier de Bernard Pisani, homme de scène comme on en voit rarement, chanteur, danseur, comédien.
TOUTE LA MUSIQUE !, c’est le titre du spectacle, chanson, comédie musicale, mélodie française. Les textes sont là aussi ! Et comment ! Avec leur incessante comédie humaine.
A l’école des plus grands qu’il reprend avec intelligence, Bernard Pisani réussit en quelques minutes à nous emmener dans un ailleurs tout simple où nous sommes finalement plus vrais que nature.
Chavirés ou complètement démunis par l’amour avec Jean Ferrat “Hé l’amour”, “l’Hymne à l’amour” de Piaf et Marguerite Monnot, “La Vie commune” ou “Oh non Madame !”.
Là, l’interprète se fait auteur pour revendiquer bien haut sa fragilité d’homme.
Une vision juste et forte de moraliste et la trempe du meilleur Brel.
Si l’ensemble des thèmes choisis évoque avec gravité et fantaisie nos petites grandeurs très humaines, tout dans la personne et le talent de Bernard Pisani respire la clarté.
Le visage jeune, souriant.
La voix lumineuse, chaude dans le médium et le grave, légère à s’envoler au contre-fa en tête.
Grave et léger à la fois aussi, tellement ouvert, le coeur et le corps, délié jusqu’à l’âme par des années de danse à l’Opéra.
L’étonnante souplesse dans l’être et le vivre, l’exceptionnelle intensité de la présence en scène autorisent Bernard Pisani à se montrer excellent et dans tous les répertoires.
Bouleversant à la suite de Piaf dans Le Vieux Piano, Je sais Comment (quel légato !), émouvant avec Les Goélands de Lucien Boyer, sobre dans Les Berceaux de Fauré, drôle quand il reprend le succès des Frères Jacques La Queue du Chat, Bernard Pisani ne se départ jamais d’une grande élégance. C’est sa manière à lui d’être pudique, pur et honnête. Avec lui l’opérette: Offenbach, Chabrier prennent du poids, de la vie, presque du sens.
Le métier du spectacle comme ascèse et recherche de perfection intérieure, c’est tellement rare à ce point.
Pisani, c’est mieux que tout ce que l’on a vu et entendu depuis longtemps, et c’est encore ce soir à l’Espace des Arts.
- Jeanne Laroque - LE COURRIER de Chalon-sur-Saône
LA VALSE DES ÉTIQUETTES
Comme vibrion culturel , difficile de faire mieux que Bernard Pisani. Jugez-en.
A peine ses chaussons de danseur jetés par dessus les toits du Palais Garnier que Jean Anouilh lui fait créer deux de ses pièces.
Tenté par la chansonnette le temps d’un disque, le revoilà sur scène dans la redingote du Bonaparte de la chantante et dansante RÉVOLUTION FRANÇAISE… Qu’il abandonne pour apparaître vêtu de son seul talent et de quelques ballons rouges dans un one man show au titre sobrement explicite: A POIL.
Le temps de se rhabiller dans la tunique de Néron pour un BRITANNICUS joué sur les genoux des soixante spectateurs du minuscule Point Virgule, qu’il saute du tragique racinien ... aux flonflons d’Offenbach.
Gros coup de coeur.
On l’applaudira, bondissant et cocasse dans LES BRIGANDS, LA PÉRICHOLE, LA VIE PARISIENNE, LE PONT DES SOUPIRS.
Arrêt sur image en attendant la suite.
Qui ne tardera pas puisque voilà notre frétillant Frégoli investissant le foyer de l’Opéra-Comique, histoire de jouer à saute-mouton dans un répertoire mêlant Piaf et Poulenc, Debussy et Trenet, Ferrat et Offenbach.
Cette valse des étiquettes - mélodies, chansons, opéra comique - où tous les genres se confondent pour le plus délicieux des cocktails est une pure merveille.
Ravissement de l’esprit de constater que le Trenet du Grand Café n’est pas loin du Poulenc du Voyage à Paris. Que La queue du chat pourrait être signée du Chabrier de L’Étoile (l’air du Pal).
Cousinages cocasses ou émouvants, sublimés par l’interprétation tout en finesse d’un homme de spectacle complet, chanteur, danseur, mélodiste, voire diseur.
Bonheur rare de ces tableautins très visuels (Le danseur de charleston) ou de ces grands cris du coeur (Les Goélands, L’Hymne à l’amour) soutenus par le piano-orchestre de Sybil Bartrop.
Démonstration éclatante que loin d’être un meuble à tiroirs, la musique est une seule et unique caverne d’Ali Baba, pour peu que l’on sache en ouvrir la porte enchantée.
- Jean Macabiès - LE FIGARO
Il sait danser, chanter, jouer la comédie.
Artisan des planches, il est de surcroît metteur en scène.
Showman, direz-vous ?
A tout prendre, Pisani préférera sans doute être épinglé dans l’ordinateur inévitable des adjectifs, rubrique informatique, rayon smart troubadour !
A une époque si peu féérique qui ne glorifie plus que la spécialisation, il est réconfortant de voir un artiste retrouver les ficelles versatiles des gens du voyage.
Il présente son spectacle “TOUTE LA MUSIQUE” au Théâtre Mouffetard.
Là, point de filet, juste un piano et son amour pour les grands ainés (Piaf et Trénet), mais aussi son respect pour la mélodie classique (Debussy et Fauré), son enthousiasme pour l’opéra-bouffe (Chabrier et Offenbach) et enfin pour la comédie musicale, dernier point cardinal d’un talent à quatre temps.
- LE MONDE DE LA MUSIQUE
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