Bernard Pisani est le Néron tel que le concevait Racine :

“Je l’ai toujours considéré comme un monstre. Mais c’est ici un monstre naissant. Il n’a pas encore mis le feu à Rome. Il n’a pas encore tué sa mère, sa femme, ses gouverneurs ...”

Habité par le théâtre (visage et voix nous fait penser à Charles Dullin), sa déclamation rapide, métallique, sa manière de bouger ont illustré ces prémices.

- Aurore Busser - NICE MATIN

Bernard Pisani campe ce personnage avec autorité et un machiavélisme sournois.

- Agnès Dalbard - LE PARISIEN

Cette oeuvre immortelle de Racine est mise en scène et interprétée par Bernard Pisani, fabuleusement cruel en Néron (...) Intrigues, coups bas, tromperies mais aussi grandeur et loyauté pour un spectacle qui a franchi les siècles sans prendre une ride.

- Florence Halimi - LE JOURNAL DU DIMANCHE

Comment ne pas reconnaître que le spectacle de Bernard Pisani est l’un des plaisirs les plus assurés que nous propose en ce moment le théâtre?

Bernard Pisani est un Néron inquiétant, tout en nerfs, embrouillé dans ses ambiguïtés, dont on devine qu’avant d’incendier Rome, un autre feu, intérieur, le brûlera lui-même.

- François Chalais - FRANCE-SOIR

La mise en scène “cinéma” de Bernard Pisani, permet des gros plans choisis sur les protagonistes. Ici, on se rapproche de l’Opéra par le lyrisme des sentiments et la force des émotions.

- Arlette Frazier - PARISCOPE

On ne saurait nier que Bernard Pisani, metteur en scène et qui joue ce soir le rôle de Néron, ne brille ici d’une assez pénétrante lumière noire, qui brûle, tremble et nous effleure d’une flamme insidieuse et malfaisante dont l’oeuvre de Racine ne peut qu’être enrichie.

Force nous est donc de nous incliner devant ce Néron insaisissable et pervers, à la parole sifflante, serpent couronné, plus proche sans doute, par la silhouette (ondulante, confusément dérisoire) du Richard III de Shakespeare, tout de noirceur burlesque, que du jeune monstre auquel la tradition nous avait accoutumés.

- Patrick de Rosbo - LE QUOTIDIEN DE PARIS

Sobriété de la mise en scène, somptuosité des costumes: les vers raciniens peuvent décoller autour de Bernard Pisani (Néron) vif et imprévisible.

- F. Av. - L’EXPRESS

Agrippine (Maria Laborit) contre Néron (Bernard Pisani) pour le pouvoir dans la Rome antique. Cette rivalité mère-fils, brillamment interprétée, conduira l’empereur à affirmer par un crime sa puissance absolue.

La mise en scène, classique et moderne, libère le geste tout en gardant la gravité figée d’une tragédie.

Le dépouillement du décor concentre tout l’intérêt de l’intrigue sur les personnages dont les somptueux costumes de Lucien Foncel servent la prestance.

- Le Point

Intelligence, netteté et vigueur

Un trône sombre, un décor métallique, quelques mesures de Verdi : d’entrée Bernard Pisani installe l’atmosphère.

Le Britannicus qu’il met en scène est la tragédie de l’homme de pouvoir attaché à s’affirmer, situation qui se renouvelle au fil des ans (...)

Sous la direction de Bernard Pisani, la pièce devrait plutôt s’intituler Néron. Habillé d’une longue robe noire pareille à une soutane, nerveux, strict, tendu comme une petite corneille prête à fondre sur l’ennemi, Bernard Pisani d’une inflexibilité démoniaque nous envoie à Frollo. Il règne, il impose, il en impose (...)

De la distribution nous retiendrons encore Corine Juresco, une Junie émouvante sans mièvrerie. Mais encore une fois, le spectacle dominé par la figure impérieuse de Bernard Pisani nous intéresse par son intelligence, sa netteté, sa vigueur.

La tragédie trouve ici un ton à la fois simple et percutant.

- Marion Thébaud - LE FIGARO MADAME